La colique néphrétique est un accès douloureux dû à l’obstruction de la voie excrétrice.
La colique néphrétique se manifeste par une douleur de survenue brutale souvent nocturne, d’emblée maximale. Elle siège dans la fosse lombaire, le long du bord inférieur de la 12° côte. Son irradiation antéro-inférieure vers l’aine et les organes génitaux est caractéristique.
Il n’y a pas de facteur calmant cette douleur ce qui explique l’agitation du patient à la recherche d’une position antalgique qu’il ne trouve pas. Elle évolue spontanément par crises douloureuses durant quelques heures suivies de périodes de rémission spontanée durant lesquelles il persiste un fond douloureux lombaire.
Ils sont souvent digestifs à type de nausées, vomissements ou constipation. La colique néphrétique peut s’accompagner de troubles mictionnels irritatifs (brûlures mictionnelles).
Ils doivent systématiquement êtres recherchés et conduisent à un drainage en urgence des urines. Il s’agit de :
La fièvre témoignant d’une infection du parenchyme rénal et des urines en amont de l’obstacle avec un risque de septicémie.
L’anurie exposant aux complications de l’insuffisance rénale aiguë.
Les signes péritonéaux témoins soit d’une rupture de la voie excrétrice soit d’une affection digestive simulant une colique néphrétique.
L’état de mal néphrétique : il s’agit de la répétition des crises douloureuses malgré un traitement médical adapté. Le risque évolutif est la rupture de la voie excrétrice.
La colique néphrétique est majoritairement en rapport avec l’engagement d’un calcul dans la voie excrétrice : tige calicielle, jonction pyélo-urétérale, uretère et jonction urétéro-vésicale.
Dans de rares cas, l’obstruction peut être due à la migration d’un caillot sanguin ou une compression extrinsèque tumorale.
La douleur de colique néphrétique est due à l’augmentation brutale de pression dans les cavités rénales et dans l’uretère en amont de l’obstacle.
La colique néphrétique est un symptôme fréquent dûe à la migration d’un calcul dans la voie excrétrice. Le plus souvent non compliquée, elle nécessite de rechercher des facteurs de gravité qui en font alors une urgence. Sont traitement fait appel à l’administration intra-veineuse d’anti-inflammatoires. Il faut secondairement pratiquer des examens (urographie intraveineuse, échographie) pour localiser le calcul et en prévoir l’éventuel traitement.
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